Le rôle du travail dans le processus de rétablissement

Pour les personnes vivant avec un trouble psychique, le travail peut devenir bien plus qu’une simple source de revenus : il peut être une étape clé dans leur processus de rétablissement.

Clément Baissat, personne concernée

Alors que certains voient l’emploi comme un objectif lointain, d’autres trouvent dans leur activité professionnelle un moyen de renforcer leur estime de soi, de structurer leur quotidien, et de renouer avec un sens d’appartenance et de contribution. Mais comment le travail peut-il réellement soutenir le rétablissement ? Quels sont les bénéfices et les limites de cette approche ? Cet article explore les multiples rôles que le travail peut jouer dans le parcours de rétablissement et comment il peut devenir un levier vers une meilleure santé mentale.

Un cadre structurant qui contribue au rétablissement

Dans un contexte de rétablissement, le travail apporte un cadre structuré qui peut aider à stabiliser le quotidien et à gérer les fluctuations émotionnelles. Le fait de se rendre au travail, d’avoir des responsabilités, et de participer à des projets offre une routine qui est souvent bénéfique pour les personnes vulnérables. Cette régularité contribue à réduire les symptômes dépressifs et anxieux en focalisant l’attention sur des tâches concrètes et en établissant un rythme stable.

D’après Santé Publique France, environ 70 % des personnes vivant avec un trouble psychique et ayant un emploi estiment que le travail les aide à stabiliser leur humeur et à maintenir un équilibre émotionnel (source). Ce cadre de travail devient ainsi un soutien, permettant à chacun de donner un sens à ses journées et de trouver des repères dans une vie souvent marquée par des hauts et des bas.

Le travail peut également servir de levier pour reconstruire une image positive de soi. Avoir un emploi, participer à des projets, et se sentir utile aide à renforcer l’estime de soi, un élément central dans le processus de rétablissement.

Les bénéfices du travail dans le processus de rétablissement

Les avantages d’une activité professionnelle adaptée sont nombreux pour les personnes vivant avec un trouble psychique. Voici quelques-uns des principaux apports :

  1. Stabilisation émotionnelle : La routine quotidienne du travail aide à stabiliser les émotions. Avoir un emploi apporte une structure qui soutient la gestion des émotions et réduit les symptômes d’instabilité.
  2. Développement de compétences : Le travail est un espace d’apprentissage continu. En relevant des défis et en acquérant de nouvelles compétences, les personnes en rétablissement développent leur confiance en elles et prouvent leurs capacités, même face aux difficultés.
  3. Inclusion sociale : Travailler signifie faire partie d’une équipe, interagir avec des collègues et participer à un objectif commun. Cela réduit l’isolement et favorise l’inclusion sociale, élément essentiel pour maintenir un équilibre mental. Selon l’Observatoire national du handicap, environ 80 % des personnes en emploi estiment que le travail les aide à maintenir des liens sociaux et à mieux gérer leur santé mentale.
  4. Soutien professionnel : De plus en plus d’entreprises proposent des programmes d’aide aux employés (PAE), offrant des ressources telles que le soutien psychologique, des séances de coaching, et des aménagements de poste pour répondre aux besoins spécifiques des personnes en situation de handicap. Ces dispositifs, accessibles via la RQTH ou d’autres formes de reconnaissance, permettent d’alléger la charge mentale des employés et de leur offrir un environnement adapté.
  5. Sentiment de valorisation : Le travail renforce le sentiment de valeur personnelle. En contribuant activement à un projet ou à une entreprise, on peut ressentir une fierté et un sentiment d’accomplissement, ce qui contribue à la confiance en soi.

Les limites et les risques du travail dans un parcours de rétablissement

Bien que le travail puisse jouer un rôle clé dans le rétablissement, il comporte également des risques si les conditions de travail ne sont pas adaptées aux besoins spécifiques des personnes concernées. Le stress professionnel, les attentes élevées, et le manque de compréhension de la part des collègues ou des employeurs peuvent aggraver les symptômes et nuire à la santé mentale.

D’après l’OMS, environ 25 % des personnes vivant avec un trouble psychique rapportent que leur emploi a intensifié leur stress ou leur anxiété, en raison de la stigmatisation et du manque de soutien dans leur milieu de travail (source). Cette réalité met en lumière l’importance de sensibiliser les milieux de travail et d’adapter les conditions de travail pour offrir un environnement où chacun peut s’épanouir sans compromettre sa santé.

La stigmatisation autour des troubles psychiques reste un frein majeur en milieu professionnel. Certains hésitent à révéler leur condition par crainte de discrimination ou de malentendu, ce qui peut les priver de soutiens essentiels et les pousser à « tenir bon » malgré leurs difficultés. Pour limiter ces risques, il est crucial de promouvoir un climat d’ouverture et de soutien dans les entreprises, où les discussions sur la santé mentale sont encouragées et où des aménagements peuvent être proposés sans jugement.

Les aménagements nécessaires pour un travail épanouissant et adapté

Pour que le travail soutienne efficacement le processus de rétablissement, il doit être adapté aux besoins spécifiques de chaque personne. Voici quelques exemples d’adaptations possibles en fonction de la nature du trouble psychique et des exigences du poste :

  1. Horaires flexibles et pauses régulières : Des horaires ajustés peuvent aider les personnes à gérer leur énergie et leur concentration. Des pauses fréquentes réduisent la fatigue mentale et le risque d’épuisement.
  2. Télétravail : Travailler depuis chez soi offre parfois un environnement plus calme et moins stressant. Le télétravail est une option efficace pour préserver un équilibre mental tout en assurant ses responsabilités professionnelles.
  3. Accompagnement et soutien psychologique : Un programme d’aide aux employés (PAE) incluant un suivi psychologique est un atout précieux. Certaines entreprises proposent également des séances de coaching ou des groupes de parole pour encourager le bien-être mental.
  4. Aménagements spécifiques de poste : Des bureaux individuels, des outils ergonomiques ou des espaces de repos contribuent à un environnement de travail plus sain. Ces ajustements, souvent facilités par la RQTH, répondent aux besoins particuliers de chaque individu.

Des organisations comme UNAFAM et Psycom offrent des conseils et des formations pour aider les employeurs à mieux comprendre les besoins de leurs employés et à créer un environnement de travail plus inclusif (source, source).

Le travail, un moteur de rétablissement s’il est bien adapté

Le travail, lorsqu’il est exercé dans un environnement bienveillant et adapté, peut devenir un pilier fondamental du processus de rétablissement pour les personnes vivant avec un trouble psychique. Il apporte structure, sentiment d’accomplissement, et intégration sociale, contribuant ainsi à un équilibre mental et émotionnel.

Cependant, le travail ne doit jamais être une source de pression excessive. Pour qu’il soutienne réellement le rétablissement, il est essentiel que les entreprises instaurent des conditions de travail inclusives et offrent des aménagements adaptés. Avec des dispositifs comme la RQTH, des programmes d’aide, et des soutiens professionnels, il devient possible de trouver un équilibre entre vie professionnelle et santé mentale, permettant à chacun de s’épanouir sans compromettre son bien-être.

Vous vivez avec un trouble psychique ou connaissez quelqu’un dans cette situation ? Rejoignez-nous sur nos réseaux sociaux et partagez votre expérience !

Troubles psychiques au travail : Faut-il en parler, et comment ?

Parler de soi, dans l’environnement personnel ou professionnel, est un exercice complexe. Que dire, où commencer et où finir ? Comment rester authentique sans avoir l’impression de trop se dévoiler? La communication n’est pas une chose innée et il est souvent difficile de parvenir au juste équilibre. Ne serait-ce que parce que chaque interlocuteur est spécifique, avec son contexte et sa qualité d’écoute à lui.

Pourtant il paraît souvent opportun de se lancer, qu’il s’agisse d’affirmer son identité, d’exprimer des besoins ou de tisser des liens sains et sincères avec d’autres humains – qu’ils soient des amis, collègues ou managers. Mais lorsque la question devient celle de notre santé mentale et, dans certains cas, d’un trouble associé, le défi s’amplifie. Et d’autant plus dans un cadre professionnel, souvent jugé comme peu propice au registre émotionnel et valorisant la performance et la rationalité. Alors comment aborder sa fragilité au travail à bon escient sans risquer de remettre en cause sa légitimité ? 

Avant même de se poser la question du comment, il est essentiel de trouver ses réponses au pourquoi. Pourquoi choisir de parler de son trouble psychique – ou non – à son employeur et/ou à ses collègues ? Pourquoi prendre le risque de s’exposer quand celui-ci peut être source d’incompréhension ou, pire, de discrimination, encore trop souvent associé à un point faible alors qu’il peut être également une ressource ? Une fois que le pourquoi est pour soi clarifié, il s’agit ensuite de trouver les mots pour le dire – si on choisit d’en parler.

Oser parler quand le tabou fait obstacle 

Bien que la question de la santé mentale soit de plus en plus abordée dans l’espace public et médiatique, sans toujours une clarification des concepts, de nombreux travailleurs considèrent encore leur milieu professionnel comme un espace où il est difficile de parler de leurs problématiques personnelles. Parler de (sa) santé mentale au travail reste un véritable tabou qui fait peur. En cause : un manque d’information, d’outils et de sensibilisation adaptés — un défi auquel certains acteurs tentent de remédier comme Santé mentale France. Ce n’est d’ailleurs que récemment que la loi a rendu obligatoire la protection de la santé physique et mentale des travailleurs.

En France, chaque année, une personne sur cinq est touchée par un trouble psychique (source : croix-rouge), et près d’un salarié sur deux se déclare en détresse psychologique*. Parallèlement, les cas de dépression, les comportements addictifs et les burn-out continuent d’augmenter. Pourtant, combien de ces personnes osent vraiment aborder ces enjeux personnels sur leur lieu de travail ? Combien sont prêtes à expliquer les difficultés liées à leur concentration, motivation,  régulation émotionnelle ou autres comportements altérés ?

Dans le cadre des démarches liées à la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH), il peut exister une forme de dialogue amorcé, car la reconnaissance administrative ouvre la voie à un cadre spécifique de soutien et d’accompagnement. Pour ceux qui ne bénéficient pas de la RQTH, l’absence de dispositifs adaptés rend encore plus difficile l’expression de leurs besoins ou de leurs difficultés. En l’absence de reconnaissance formelle, beaucoup de salariés se retrouvent dans une situation de silence ou de minimisation de leurs souffrances, faute d’un espace sécurisé où exprimer leurs préoccupations et leurs besoins.

Trouver les bonnes raisons d’en parler

Parce qu’ils peuvent avoir de lourds impacts sur notre travail quotidien, parler des troubles psychiques en entreprise ouvre la voie à des solutions concrètes et permet de mieux comprendre et gérer sa situation. Bien que de nombreux obstacles puissent freiner cette démarche, le dialogue est souvent la clé pour faciliter la mise en place de mesures adaptées en collaboration avec la médecine du travail. Ces ajustements peuvent aller de la modification des horaires à des outils ergonomiques, et ainsi alléger les difficultés liées au trouble. 

Parler de sa fragilité, ce n’est pas faire preuve de faiblesse, c’est au contraire se donner les moyens de sa performance. Vivre avec un trouble, c’est aussi apprendre à travailler avec, en trouvant les solutions qui nous conviennent. Lorsque l’on parvient à ajuster son environnement et ses méthodes de travail, on peut non seulement mieux gérer ses défis, mais aussi s’épanouir sur du long terme. 

Ceci étant dit, il est important de rappeler que certains environnements de travail sont plus ouverts et réceptifs à ces questions. Il est ainsi nécessaire de considérer chaque situation individuellement, en raison des tabous persistants et des réalités propres à certaines entreprises. Vivre avec un trouble de santé mentale implique de naviguer et de cheminer jusqu’à trouver le cadre adapté à soi.

Comment s’y prendre ?

Dans son ouvrage La vérité sur les troubles psychiques au travail, la sociologue Claire Le Roy Hatala souligne l’importance de la communication en entreprise pour réduire la stigmatisation. Elle précise que cette démarche doit être adaptée au contexte, en tenant compte des risques de sur-sensibilisation et des réactions négatives possibles dans certaines entreprises. Elle recommande d’en parler à des collègues ou à des supérieurs directs pour briser les stéréotypes et favoriser la relation. Elle conseille également de se concentrer sur les répercussions quotidiennes du trouble, plutôt que sur la maladie en elle-même, qui ne reflète pas pleinement la personne, et de proposer des solutions concrètes, en essayant de faire en sorte que cela se répercute le moins possible sur le travail des autres.

Le témoignage de Camille, juriste

Le travail est au centre de mes échanges avec ma psychiatre. Il n’y a pas une seule séance où je ne lui parle pas de mon travail, de l’anxiété qu’il génère chez moi et des outils que je tente de mettre en place pour trouver un équilibre entre ma vie personnelle et professionnelle. Ma psy sait ce que le travail représente pour moi et m’accompagne pour que je puisse m’y épanouir tout en me préservant. Un jour, elle m’a présenté la RQTH comme un outil potentiel pouvant me permettre de parler de mon trouble psychique à mon employeur et de me protéger via des aménagements dédiés. Je n’y ai pas eu recours mais cet échange m’a permis de reconsidérer le fait de pouvoir parler de ma fragilité à mon employeur à travers des solutions concrètes adaptées à mes difficultés.

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Peut on tout faire lorsque l’on a un trouble psychique ?

Beaucoup d’entrepreneurs et d’artistes à succès ont un trouble psychique. D’ailleurs, on dit qu’Hollywood est la ville des personnes bipolaires.

Clément Baissat, personne concernée

La question de savoir si une personne vivant avec un trouble psychique peut exercer n’importe quel métier touche à des enjeux complexes. Dans une société où l’accomplissement personnel et professionnel occupe une place centrale, l’idée de « pouvoir tout faire » représente une aspiration… mais aussi une pression. Pour ceux qui font face à des défis psychiques, cette question se pose encore plus intensément : comment trouver l’équilibre entre ses ambitions et ses limites personnelles ? Est-il réaliste de poursuivre toute carrière sans compromettre sa santé mentale ? Cet article explore cette question en examinant les opportunités, les contraintes et les aménagements possibles pour vivre pleinement son potentiel, sans mettre en péril son bien-être.

Évaluer les capacités et les besoins individuels

Avant de répondre à la question de savoir si une personne avec un trouble psychique peut « tout faire », il est important d’évaluer ses capacités et ses besoins spécifiques. En effet, chaque trouble psychique est unique, avec des manifestations, des symptômes et des degrés de sévérité variés. Certains troubles, comme les troubles anxieux ou les troubles de l’humeur, peuvent nécessiter des aménagements ponctuels, tandis que d’autres, comme la schizophrénie ou le trouble bipolaire, requièrent des adaptations plus régulières et un soutien prolongé.

Santé Publique France estime que 23 % des personnes reconnues en situation de handicap en France vivent avec un trouble psychique (source). Cela démontre l’importance de l’intégration professionnelle pour ces personnes, ainsi que l’enjeu d’aménager le travail de manière adaptée. Trouver un emploi en adéquation avec ses compétences et ses aspirations, tout en respectant ses contraintes personnelles, est essentiel pour évoluer sereinement.

Statut de Winston Churchill – Personne concernée par la bipolarité

Les métiers et environnements adaptés aux personnes vivant avec un trouble psychique

Certaines activités professionnelles sont plus adaptées que d’autres pour gérer la santé mentale. Les métiers offrant une certaine flexibilité, des horaires adaptés ou un environnement calme et sans pression excessive sont souvent bénéfiques pour les personnes vivant avec des troubles psychiques. Voici quelques exemples de milieux professionnels qui peuvent être plus adaptés :

  1. Travail en milieu protégé : Les Établissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT) offrent un cadre aménagé pour les personnes en situation de handicap, avec un rythme adapté et des missions conçues pour préserver l’équilibre personnel. Pour en savoir plus, consultez ESAT sur Wikipédia.
  2. Travail autonome ou freelance : Travailler en indépendant peut offrir la liberté de fixer ses horaires et de choisir des missions selon son énergie et ses périodes de productivité. Cette autonomie peut permettre de gérer son emploi du temps en respectant ses besoins de repos et ses rythmes personnels.
  3. Environnements bienveillants et flexibles : Les entreprises inclusives, proposant des aménagements spécifiques, permettent aux employés de gérer leur travail en harmonie avec leur santé mentale. Certaines entreprises mettent en place des programmes de soutien, comme des séances de coaching, des consultations psychologiques et des ajustements de poste.
  4. Métiers créatifs ou artistiques : Pour certaines personnes, les métiers créatifs représentent un exutoire émotionnel et un espace d’expression. L’art, l’écriture ou la musique permettent de canaliser des émotions complexes tout en apportant une contribution unique et valorisée.

En combinant ces différents modes de travail, les personnes concernées peuvent explorer une diversité d’options professionnelles. Le défi majeur réside souvent dans la gestion du stress, la capacité à fixer des limites et la communication de ses besoins. Reconnaitre ses propres limites et exprimer ses besoins sont des étapes cruciales pour trouver le bon équilibre.

Les limites et les ajustements : Accepter ses contraintes pour avancer

Si l’idée de pouvoir « tout faire » est valorisée dans notre société, il est aussi important de reconnaître et d’accepter ses limites sans renoncer à ses ambitions. Vivre avec un trouble psychique impose parfois de réévaluer certaines aspirations et d’adapter son parcours professionnel en fonction de son bien-être.

Pour certains, cette adaptation peut signifier éviter des métiers à forte pression ou avec des horaires instables. Par exemple, des métiers dans la finance, les urgences médicales ou le travail de nuit peuvent ne pas convenir à ceux dont la santé se fragilise sous le stress intense ou la fatigue excessive. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les environnements de travail très stressants augmentent les risques de rechute et de détérioration de la santé mentale pour les personnes vulnérables (source).

L’acceptation de ses contraintes peut devenir une force. Elle permet de mieux orienter son parcours vers des secteurs plus alignés avec son bien-être. Ce n’est pas un abandon, mais un choix de s’orienter vers une voie qui respecte son rythme et sa santé mentale.

Les aménagements professionnels pour un travail équilibré

Grâce à des dispositifs comme la RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé), il est possible d’obtenir des aménagements de poste qui facilitent le quotidien professionnel et permettent d’atteindre ses objectifs sans compromettre la santé mentale. Voici quelques aménagements souvent utiles :

  1. Horaires flexibles : Les horaires adaptables permettent aux personnes avec un trouble psychique de travailler aux moments où elles se sentent le mieux, un aménagement souvent accessible grâce à la RQTH.
  2. Télétravail : Le télétravail permet de travailler dans un environnement familier et apaisant. Pour éviter l’isolement, alterner avec des journées en espace de coworking peut être bénéfique.
  3. Pauses supplémentaires : Pouvoir prendre des pauses fréquentes aide à réguler son énergie et à maintenir la concentration.
  4. Accompagnement en entreprise : Les programmes d’aide aux employés (PAE) offrent des consultations psychologiques, du coaching, et des groupes de soutien pour favoriser un environnement de travail plus compréhensif.
  5. Sensibilisation des équipes : Sensibiliser les équipes et les managers aux troubles psychiques contribue à créer un environnement bienveillant. Des associations comme le Premiers Secours en Santé Mentale et l’UNAFAM offrent des formations pour aider les entreprises à mieux comprendre ces besoins.

Oui, on peut travailler, mais il est important de fixer des limites. On ne peut pas tout faire comme les autres ; il faut transformer notre bipolarité en une opportunité.

Clément Baissat, personne concernée

Un parcours professionnel unique, ajusté aux besoins de chacun

En définitive, la question de savoir si l’on peut « tout faire » avec un trouble psychique se résume à trouver un équilibre personnel entre ses forces et ses limitations. Il ne s’agit pas d’un choix binaire entre réussite et renoncement, mais de créer une trajectoire qui respecte son bien-être tout en répondant à ses aspirations.

Avec les aménagements appropriés, le soutien adéquat et une bonne connaissance de ses besoins, il est possible de se construire un parcours professionnel enrichissant. Les dispositifs comme la RQTH, les programmes d’aide aux employés et la sensibilisation accrue permettent aux personnes vivant avec un trouble psychique de concilier travail et santé. Chaque chemin est unique, et la clé est d’écouter ses besoins tout en recherchant un environnement professionnel bienveillant et respectueux.

Et vous, pensez-vous que l’on peut tout faire lorsque l’on a un trouble psychique ?

Milieu ordinaire et milieu protégé : quelle différence ?

Dans The Truman Show, le personnage de Truman (interprété par Jim Carrey, lui-même touché par la bipolarité) vit dans un monde soigneusement construit pour le protéger, une sorte de bulle de sécurité. Cependant, avec le temps, Truman commence à percevoir cette bulle comme une prison et se de) vit dans un monde soigneusement construit pour le protéger, une sorte de bulle de sécurité. Mais au fil du temps, Truman commence à ressentir cette bulle comme une prison, se demandant s’il peut exister en dehors de cet environnement ultra-protégé. Pour beaucoup, cette métaphore résonne : la sécurité et l’accompagnement offrent une forme de confort, mais elles peuvent aussi soulever des questions sur l’autonomie et l’épanouissement. Lorsque l’on vit avec un handicap ou un trouble psychique, choisir entre un milieu protégé et un milieu ordinaire revient souvent à interroger ces notions d’équilibre et de liberté. Comment trouver un juste milieu entre bien-être, accomplissement personnel et inclusion professionnelle ?

Cet article explore ces deux milieux de travail pour aider chacun à mieux comprendre les options qui s’offrent à eux, afin de choisir un emploi qui respecte leurs capacités tout en favorisant un épanouissement professionnel.

Milieu ordinaire : une intégration dans le monde du travail classique

Travailler dans un milieu ordinaire signifie intégrer un environnement de travail standard, que ce soit dans une entreprise privée, une administration publique ou une autre structure qui ne propose pas spécifiquement d’aménagements. Cependant, pour les personnes en situation de handicap, des dispositifs comme la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) permettent d’obtenir des adaptations : des aménagements de poste, des horaires flexibles, ou encore un accompagnement personnalisé. Ces mesures visent à réduire les obstacles et à créer un cadre de travail plus inclusif et équitable.

Par exemple, une personne souffrant de troubles anxieux pourrait, grâce à la RQTH, bénéficier de pauses supplémentaires ou d’un espace de travail plus calme. Ces adaptations rendent l’expérience professionnelle plus viable et permettent à chacun d’évoluer dans un environnement compétitif tout en bénéficiant d’un soutien. Pour en savoir plus sur les démarches pour obtenir la RQTH.

Cependant, le milieu ordinaire peut également être exigeant. La cadence de travail et les attentes peuvent être sources de stress, même avec des aménagements. Pour certains, la charge de travail et les interactions fréquentes avec les collègues peuvent devenir difficiles à gérer, malgré un cadre inclusif. C’est pourquoi il est important d’évaluer ses propres limites et besoins avant de s’engager dans un emploi en milieu ordinaire. Cette décision, loin d’être anodine, doit être un choix réfléchi dans un parcours de vie et de rétablissement.

Nous sommes tous capables de travailler ; il suffit simplement de trouver les conditions dans lesquelles nous pouvons nous épanouir.

Clement Baissat

Milieu protégé : un espace de soutien renforcé pour un travail adapté

Le milieu protégé, en revanche, se distingue par un accompagnement renforcé et un cadre de travail spécifiquement adapté aux personnes en situation de handicap, notamment celles vivant avec des troubles psychiques ou des limitations significatives. Les Établissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT), par exemple, sont des structures qui proposent des conditions de travail plus flexibles, des tâches adaptées, et un encadrement formé à accueillir des travailleurs ayant des besoins particuliers. Dans un tel cadre, l’objectif va au-delà du travail : il s’agit de faciliter une réinsertion progressive dans la vie professionnelle tout en respectant la santé mentale des personnes. Pour en savoir plus sur les ESAT, consultez le site des services publics.

Dans un ESAT, les travailleurs bénéficient d’un rythme de travail aménagé, d’un accompagnement social et de services de soutien. Par exemple, une personne atteinte de schizophrénie peut trouver dans ce milieu un espace où elle se sent soutenue, avec des tâches adaptées et un environnement moins stressant. Ce type de structure permet également une montée en compétences progressive, souvent accompagnée de formations ou de réorientations, tout en préservant un équilibre entre vie professionnelle et bien-être personnel.

Le milieu protégé offre aussi des opportunités de socialisation et de développement personnel. En travaillant aux côtés de personnes vivant des situations similaires, chacun peut trouver un soutien moral et un environnement où les particularités de la santé mentale sont comprises et respectées. C’est une réponse inclusive, visant à offrir un cadre professionnel aux personnes qui pourraient éprouver des difficultés dans un environnement de travail classique. Des associations telles que UNAFAM et Psycom offrent des conseils et un accompagnement pour ceux qui envisagent cette option.

Un cheminement personnel entre inclusion et soutien

Choisir entre un milieu ordinaire et un milieu protégé est une démarche personnelle, souvent guidée par la nature du handicap, les objectifs professionnels et le type de soutien nécessaire. Certains peuvent débuter en milieu protégé pour progressivement passer vers un emploi en milieu ordinaire, tandis que d’autres préfèrent rester dans un environnement où les besoins de santé sont prioritaires. Ce choix n’est pas figé et peut évoluer avec le temps et l’évolution de la situation personnelle.

Grâce aux dispositifs de soutien variés, il est possible de passer d’un milieu à l’autre en fonction des besoins et des aspirations. Les associations et les conseillers spécialisés, comme ceux de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), peuvent accompagner ce processus de transition en proposant des orientations et des conseils pratiques. Consultez le site de la MDPH pour en savoir plus sur les services offerts.

Ce cheminement s’inscrit dans un processus de rétablissement, où l’on avance étape par étape, en prenant en compte ses propres capacités et priorités. Il s’agit d’un choix actif, permettant à chacun de s’autoriser à choisir le cadre qui convient le mieux pour préserver sa santé mentale, tout en continuant à explorer les opportunités offertes par le monde professionnel.

Bâtir un monde professionnel où chacun peut s’épanouir

En définitive, que l’on choisisse un milieu ordinaire ou un milieu protégé, l’objectif reste identique : trouver un cadre de travail respectueux des besoins et des capacités de chacun. Ces choix de parcours ne doivent pas être perçus comme des limitations, mais plutôt comme des adaptations nécessaires pour bâtir une carrière durable et épanouissante.

Au-delà des choix individuels, c’est aussi une responsabilité collective. Nous devons tous œuvrer pour un monde professionnel inclusif, où chaque parcours est valorisé et où chaque personne peut trouver sa place. Grâce à des dispositifs comme la RQTH, aux structures adaptées et à une sensibilisation accrue, il est désormais possible de se construire un avenir professionnel équilibré, respectant à la fois les besoins individuels et les exigences de la santé mentale.

Et vous, avez-vous déjà fait un choix entre milieu ordinaire et milieu protégé ? Partagez votre expérience sur nos réseaux sociaux et rejoignez la conversation pour soutenir les autres dans leur parcours professionnel.

Réorientation professionnelle : comment rebondir après un diagnostic de trouble psychique ?

Reprendre les rênes de son parcours professionnel est souvent une étape clé vers un rétablissement durable.

Clément Baissat

Un diagnostic de trouble psychique bouleverse de nombreux aspects de la vie quotidienne, et pour beaucoup, la carrière professionnelle devient une question centrale. Selon une enquête de Santé Publique France, 43 % des personnes diagnostiquées avec un trouble psychique envisagent une réorientation professionnelle dans les deux ans suivant leur diagnostic. Mais comment rebondir après un tel bouleversement ? Quelles étapes et quelles ressources peuvent aider à envisager cette transition sereinement ?

Cet article explore les étapes clés d’une réorientation professionnelle après un diagnostic de trouble psychique, les bénéfices potentiels d’une nouvelle orientation, ainsi que les soutiens disponibles pour bâtir un avenir professionnel adapté et épanouissant.

Les défis de la réorientation professionnelle après un diagnostic

Recevoir un diagnostic de trouble psychique amène souvent à réévaluer ses priorités et ses aspirations professionnelles. Face aux stigmatisations et aux doutes, la réorientation peut être vue comme une opportunité de redéfinir son parcours, mais elle s’accompagne également d’inquiétudes. En France, plus de 30 % des personnes atteintes de troubles psychiques rapportent des difficultés à concilier leurs ambitions professionnelles avec les exigences de leur santé.

La première étape consiste à explorer les options de réorientation avec des professionnels qualifiés, comme des conseillers en orientation ou des coachs spécialisés en réinsertion. Ces experts sont en mesure d’offrir des conseils adaptés aux défis spécifiques liés aux troubles psychiques. Des associations telles que France Dépression offrent également des services de consultation et de soutien pour accompagner cette transition et aider les personnes à naviguer dans leur parcours de réorientation.

La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) : un atout pour la réorientation

L’un des premiers soutiens disponibles pour une réorientation réussie est la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). En obtenant ce statut, les personnes concernées peuvent bénéficier d’aménagements spécifiques, d’un accès prioritaire à certaines formations et d’aides financières. D’après l’Observatoire national du handicap, 75 % des travailleurs reconnus handicapés affirment que la RQTH a eu un impact positif sur leur parcours professionnel.

La RQTH est un levier précieux pour garantir que chaque étape de la réorientation se fasse dans un cadre sécurisé. Elle permet d’envisager des emplois avec des conditions de travail adaptées et d’accéder à des dispositifs d’accompagnement spécifiques pour les personnes en situation de handicap. Le site de Plein Espoir propose des informations détaillées sur les démarches pour obtenir la RQTH, ainsi que des conseils pour intégrer cette reconnaissance dans un projet de réorientation.

Évaluer ses compétences et redéfinir ses objectifs professionnels

La réorientation professionnelle passe souvent par une phase de réflexion personnelle pour évaluer ses compétences et ses aspirations. Après un diagnostic, il est parfois nécessaire de faire le point sur ses capacités et de redéfinir ses objectifs professionnels afin d’adapter son travail à son bien-être. Cette étape peut être facilitée par des bilans de compétences, proposés par des organismes comme France Travail et les Centres de Bilan de Compétences, qui aident les individus à identifier leurs forces et leurs domaines de développement.

Financés dans certains cas par la RQTH ou le Compte Personnel de Formation (CPF), ces bilans de compétences permettent de mettre en avant ses atouts et de tracer des pistes professionnelles en adéquation avec les besoins actuels. Psycom et HopeStage propose également des ressources pour explorer ces options et mieux comprendre comment ses compétences peuvent être adaptées à une nouvelle réalité professionnelle.

La formation continue : une opportunité pour se réinventer

La formation continue est un autre pilier clé pour réussir une réorientation après un diagnostic de trouble psychique. Pour ceux qui souhaitent acquérir de nouvelles compétences ou se diriger vers des secteurs plus adaptés à leurs besoins, les options de formation sont nombreuses. En France, 58 % des salariés reconnus handicapés choisissent de suivre une formation dans le cadre de leur reconversion, selon une étude de 2022 de l’Institut national de la statistique.

Grâce au Compte Personnel de Formation (CPF), chacun peut financer des parcours certifiants et qualifiants. Certaines formations, notamment celles en pair-aidance ou dans le domaine de la santé mentale, peuvent offrir un nouveau départ professionnel pour ceux qui souhaitent mettre leur vécu au service des autres. Des ressources pour ces formations sont disponibles sur les sites de La Maison Perchée et de France Dépression, qui accompagnent les personnes dans leurs choix et leurs démarches.

S’entourer d’un réseau de soutien pour mieux rebondir

La réorientation professionnelle peut représenter une épreuve émotionnelle. Il est donc essentiel de ne pas rester seul face aux défis qu’elle impose. S’entourer d’un réseau de soutien est primordial pour se sentir encouragé et valorisé tout au long du parcours de réorientation. Des associations comme UNAFAM et Clubhouse France proposent des groupes de soutien et des services de pair-aidance pour accompagner les personnes vivant avec un trouble psychique dans cette transition professionnelle.

Les groupes de soutien offrent des occasions précieuses pour partager ses expériences, recevoir des conseils concrets et renforcer sa résilience. Ces espaces d’échange permettent d’aborder chaque étape de la réorientation, de discuter des obstacles rencontrés et de célébrer les petites réussites.

La réorientation comme étape de rétablissement et de résilience

Pour de nombreuses personnes, la réorientation professionnelle est bien plus qu’un simple changement de poste. Elle devient une opportunité de se réinventer, de trouver une activité en adéquation avec ses valeurs et son bien-être. Ce parcours de réorientation est souvent un levier de rétablissement, permettant de se reconstruire tout en respectant ses nouveaux besoins.

D’après les retours d’un sondage de 2023, 83 % des personnes ayant entrepris une réorientation professionnelle après un diagnostic de trouble psychique affirment que ce changement a eu un impact positif sur leur qualité de vie et leur estime de soi. Pour ceux qui choisissent cette voie, la réorientation est un parcours parsemé de défis, mais aussi d’apprentissages et de satisfaction personnelle.

Réorienter sa carrière, c’est accepter que notre vie change et évolue différemment.

Clément Baissat

En conclusion, la réorientation professionnelle après un diagnostic de trouble psychique est une démarche exigeante, mais riche de possibilités. Elle permet de redéfinir ses aspirations, de se reconstruire, et d’envisager une carrière plus respectueuse de ses besoins. S’entourer des bonnes ressources et des soutiens adéquats est fondamental pour naviguer ce parcours avec confiance et sérénité.

Et vous, avez-vous déjà envisagé une réorientation ? Partagez votre expérience avec nous sur nos réseaux sociaux et rejoignez notre communauté de soutien.

La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) : un levier de rétablissement et d’inclusion au travail

En France, près de 12 millions de personnes vivent avec un trouble psychique (Source : Organisation Mondiale de la Santé). Parmi elles, un nombre croissant vit avec un handicap invisible. Pour les personnes concernées, le parcours professionnel peut représenter un défi, où se mêlent la nécessité d’une stabilité économique et le besoin d’aménagements spécifiques pour préserver leur santé mentale. La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), accordée par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), offre une réponse à cette réalité. Bien plus qu’un statut administratif, la RQTH est un outil de rétablissement, permettant à chaque personne concernée de bénéficier de droits, de protections et de soutiens adaptés.

Cet article explore les raisons pour lesquelles la RQTH est essentielle, les démarches pour l’obtenir, et les bénéfices qu’elle offre au quotidien pour celles et ceux qui souhaitent avancer sereinement dans leur vie professionnelle.

Obtenir la RQTH, c’est une carte joker qui permet d’avoir un atout supplémentaire en cas de besoin.

Clément Baissat, personne concernée

Pourquoi demander la RQTH ? Un levier pour le bien-être et les droits des salariés

La RQTH donne accès à des droits spécifiques, permettant aux personnes concernées d’obtenir des aménagements de poste pour adapter leur environnement de travail à leurs besoins. En France, les troubles psychiques représentent aujourd’hui 23 % des causes de handicap reconnu par la MDPH. Cela démontre l’importance de ce dispositif pour des milliers de travailleurs qui peuvent, grâce à la RQTH, concilier vie professionnelle et gestion de leur santé.

En offrant la possibilité d’aménager leur poste, de bénéficier d’horaires flexibles, ou d’avoir des temps de repos supplémentaires, la RQTH est une aide concrète. D’après une étude de Santé Publique France, 68 % des personnes vivant avec un trouble psychique affirment que des ajustements de poste ont amélioré leur bien-être au travail. Pour ces personnes, la RQTH permet d’accéder à ces aménagements de façon sécurisée, en protégeant leur droit à un environnement de travail adapté.

Les étapes pour obtenir la RQTH

Bien que la démarche puisse sembler administrative, obtenir la RQTH est relativement simple. Le processus passe par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) et consiste à préparer un dossier incluant des documents spécifiques. Voici les étapes pour faire la demande :

  1. Préparer les documents nécessaires : Un formulaire spécifique est à remplir, accompagné d’un certificat médical détaillant les effets du trouble sur la vie quotidienne et le travail. Psycom propose des guides pratiques pour préparer ce dossier et accompagner les demandeurs dans chaque étape.
  2. Rédiger une lettre expliquant les besoins : Cette lettre, ajoutée au dossier, permet de souligner les raisons de la demande de RQTH. Elle peut inclure les types d’aménagements souhaités ou l’intérêt d’un soutien spécifique au travail.
  3. Soumettre le dossier à la MDPH : Le dépôt du dossier se fait auprès de la MDPH de votre département, et le traitement peut prendre plusieurs mois. Une fois accordée, la RQTH est valide pour une durée définie, renouvelable.

Les démarches liées à la RQTH sont disponibles en ligne sur les sites de la MDPH, et des associations comme UNAFAM et Santé Mentale France offrent un accompagnement pour guider les personnes à chaque étape.

Les bénéfices concrets de la RQTH pour le parcours de rétablissement

Les bénéfices de la RQTH sont nombreux et souvent méconnus. Une étude de 2023 a révélé que 83 % des personnes reconnues travailleurs handicapés affirment que ce statut a amélioré leur qualité de vie au travail. Parmi les personnes vivant avec un trouble psychique, 64 % estiment que la RQTH leur a permis de réduire significativement le stress lié à leur emploi.

En donnant accès à des dispositifs de soutien psychologique au sein de l’entreprise, la RQTH permet de gérer plus sereinement les périodes de vulnérabilité. Les programmes d’aide aux employés (PAE) incluent souvent des consultations avec des psychologues, des coachs spécialisés, et des formations pour les managers, permettant ainsi d’instaurer un climat de travail bienveillant et inclusif. France Dépression et Psycom proposent également des ressources et des formations pour les employeurs souhaitant mieux intégrer et accompagner les travailleurs RQTH.

Protéger sa santé mentale et éviter les discriminations

La RQTH n’est pas seulement un outil d’aménagement, c’est aussi une protection contre les discriminations. D’après l’Observatoire national du handicap, près de 27 % des travailleurs handicapés déclarent avoir subi des discriminations liées à leur statut ou à leur état de santé. En obtenant la RQTH, les personnes concernées bénéficient de protections légales renforcées qui leur permettent de s’intégrer dans un environnement de travail plus inclusif et respectueux de leurs besoins.

La RQTH facilite également l’accès à des structures spécialisées pour l’insertion professionnelle, rendant possible une recherche d’emploi ou une réorientation professionnelle dans des conditions optimales. Des associations comme Santé Mentale France et UNAFAM soutiennent les personnes dans la gestion de ces situations et offrent des conseils pour mieux comprendre leurs droits et obligations.

Une démarche de reconnaissance, pour un parcours de rétablissement durable

Obtenir la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé est une démarche personnelle, mais elle est souvent perçue comme une source d’empowerment et d’indépendance. Pour ceux qui vivent avec un trouble psychique, cette reconnaissance ouvre un accès à des aménagements essentiels pour gérer le quotidien, renforcer l’estime de soi, et construire une carrière sans sacrifier leur santé mentale.

Comment prendre soin de notre santé mentale au travail ?

Le travail et la santé mentale sont deux notions clés de notre quotidien, essentielles pour chacun de nous mais parfois complexes à définir et à équilibrer. Lorsque l’on parle de travail ici, on ne se limite pas au salariat ; on inclut aussi le bénévolat, le travail indépendant, ou encore le soutien à un proche. En somme, travailler, c’est avant tout se mettre en mouvement, en activité. C’est trouver un moyen de contribuer à la société, de se réaliser, et de trouver un équilibre. La santé mentale, quant à elle, repose sur la recherche de cette harmonie entre les ressources dont on dispose dans la vie et les obstacles que l’on rencontre. Maintenir cet équilibre, particulièrement dans le contexte professionnel où les pressions peuvent être fortes, les règles et hiérarchies parfois obscures, et la séparation entre les enjeux personnels et professionnels, artificielle, est devenu un enjeu majeur.

Si le travail est souvent perçu comme une source de réalisation et de stabilité, il peut rapidement devenir un facteur de stress et de pression intense, menaçant ainsi de rompre cet équilibre fragile qu’est notre santé mentale. Préserver sa santé mentale au travail n’est donc plus seulement un choix, mais une nécessité pour chacun de nous, qu’il s’agisse de vivre avec un trouble psychique ou de faire face aux exigences croissantes du monde professionnel.

Mais alors comment faire en sorte que l’environnement professionnel reste un espace d’épanouissement ? Cet article propose des outils concrets pour que la santé mentale soit placée au cœur de nos vies professionnelles.

S’entraîner à reconnaître les signes de surcharge et adopter les bons réflexes

Les signes de la détérioration de notre santé mentale au travail peuvent être subtils et s’installer sans qu’on s’en aperçoive. Un manque d’énergie persistant, des sautes d’humeur, ou une baisse de motivation peuvent s’accumuler jusqu’à rendre notre quotidien difficilement supportable. Pour certaines personnes, la fatigue, parfois intense, ne disparaît pas après une nuit de sommeil ou un week-end de repos. Elle persiste et peut s’accompagner d’irritabilité ou de difficultés de concentration.

Ces premières alertes, assez courantes, ne doivent pas être ignorées ou minimisées. Elles doivent être considérées pour ce qu’elles sont : des signes avant-coureurs de notre épuisement professionnel. Il est donc essentiel pour chacun de nous de reconnaître ces changements, d’adopter les réflexes nécessaires pour se préserver et de savoir prendre du recul quand cela est nécessaire. Un regard attentif porté sur nous-même, quand nous en avons la capacité, peut nous aider à repérer les moments où le travail devient une source de souffrance plutôt que d’épanouissement, et à en parler rapidement autour de nous.

Tenter de mettre en place des routines pour protéger notre santé mentale

Instaurer une routine quotidienne peut nous aider à contrer les effets du stress en apportant un sentiment de contrôle sur notre environnement. Prendre des pauses régulières pour s’éloigner de l’écran ou des tâches en cours peut sembler anodin, mais ces moments de déconnexion sont précieux pour aider à réduire la pression et prendre du recul. Une simple marche, quelques exercices de respiration, ou une pause pour écouter de la musique calme peuvent, par exemple, contribuer à transformer notre ambiance de travail et diminuer les tensions et les émotions qui nous traversent.

Se fixer des limites claires entre vie professionnelle et personnelle est également un levier essentiel pour préserver notre santé mentale. S’accorder des moments où l’on ne consulte ni emails professionnels ni dossiers de travail est une manière de respecter sa vie privée et son bien-être. Cela implique de savoir fermer son ordinateur en fin de journée et de s’orienter vers des activités de loisirs et de détente. Ces pratiques contribuent à réduire l’anxiété et à empêcher que le travail n’envahisse notre sphère personnelle. Le droit à la déconnexion a, par ailleurs, été récemment reconnu par la Cour de Cassation et est à présent ouvertement consacré dans le Code du Travail.

Savoir mettre sa santé en priorité, c’est la base de la réussite dans le milieu professionnel. Sans ça, le risque de décrochage et de surmenage devient de plus en plus important.

Thibault – journaliste et personne concernée.

Organiser notre espace de travail pour réduire la tension

Un espace de travail bien organisé joue un rôle essentiel, souvent sous-estimé, dans notre bien-être mental. Des études montrent que l’environnement influe directement sur notre humeur et concentration. Par exemple, un bureau encombré, un éclairage inadéquat ou une mauvaise ergonomie peuvent rapidement devenir des sources de tension et des points de fixation. À l’inverse, un espace bien aménagé peut améliorer de façon significative notre état d’esprit.

Pour aménager un environnement de travail favorable à notre santé mentale, quelques gestes simples peuvent suffire : introduire des plantes, optimiser l’éclairage, et adapter le mobilier pour plus de confort. Ce soin apporté à l’espace “personnel” contribue à créer une atmosphère de travail sereine et propice à notre équilibre.

Apprendre à gérer notre stress au quotidien

Le stress est quasi inévitable dans le monde du travail, mais il peut être canalisé pour ne pas devenir une source de souffrance et d’empêchement. Apprendre à prioriser et à organiser ses tâches permet de réduire les risques d’accumulation et d’éviter le sentiment de submersion que l’on peut parfois ressentir face à l’urgence. Concrètement, cela implique de co-définir avec son manager des objectifs réalistes, de répartir les tâches dans le temps, et surtout de reconnaître ses limites en acceptant que tout ne peut pas être accompli instantanément.

Parmi d’autres, la méthode Pomodoro est une technique efficace de gestion du temps, qui consiste à travailler par intervalles de 25 minutes suivies de courtes pauses. Ce rythme aide à maintenir notre concentration tout en prévenant la fatigue mentale. Ces techniques permettent non seulement de maintenir un niveau d’activité constant, mais aussi de préserver un équilibre mental en évitant l’épuisement. Bien qu’il ne soit pas toujours facile de s’y tenir, ce type de méthode peut être inspirant pour structurer son temps de manière plus saine.

Nos relations sociales : un soutien essentiel au travail, tout comme chez nous !

S’isoler est parfois une bonne solution pour nous soulager de pressions sociales importantes, y compris au travail. Mais cela peut aussi aggraver la détérioration de notre santé mentale si ce recul n’est pas bien géré et s’il devient repli. Les interactions avec les collègues, même informelles, jouent un rôle précieux car elles nous apportent un soutien moral et une certaine forme de distanciation. Partager un café, échanger autour d’un projet, ou même discuter entre deux réunions sont autant d’occasions de tisser des liens et de renforcer notre réseau de soutien.

Ces moments informels nous aident à briser l’isolement, à partager des expériences, et à se sentir entouré dans un univers parfois compétitif et aux enjeux complexes. Rechercher des moments simples et de convivialité, participer à des activités de groupe, et établir des relations de confiance sont des pratiques essentielles pour se sentir intégré et soutenu. À chacun d’expérimenter les différents scénarios qui s’offrent à lui (activités en groupe ou en binôme avec un collègue, choix d’une salle plutôt qu’une autre, etc.).

Osons demander de l’aide… sans hésiter

Préserver notre santé mentale implique parfois d’apprendre à demander de l’aide et cela n’a rien à voir avec de la faiblesse, au contraire. C’est une démarche proactive et une preuve de responsabilité envers soi-même. Faire appel à un professionnel de santé mentale peut nous offrir un soutien précieux. Des consultations et des échanges avec les bons acteurs aident souvent à voir les situations sous un angle différent, à réduire les tensions accumulées, et à expérimenter des outils concrets pour mieux gérer nos défis quotidiens.

Des acteurs comme le Psycom, organisme public d’information sur la santé mentale ou le centre ressource de notre région (les « Crehpsy » – le Céapsy pour l’Île-de-France) peuvent nous aider à nous orienter dans notre recherche et trouver les acteurs adéquats à notre situation.

À noter : certaines entreprises mettent en place des programmes d’aide aux employés (PAE), incluant par exemple des consultations avec des professionnels de santé, des ateliers pratiques, et des formations pour les managers. Ce type de dispositifs instaure un climat de travail bienveillant et inclusif, et sont des ressources importantes pour les travailleurs, leur permettant de dialoguer et d’être accompagnés.

Notre santé mentale au cœur de notre vie professionnelle

Veiller à préserver notre santé mentale au travail n’est pas une tâche ponctuelle ; c’est un engagement quotidien, un équilibre à cultiver et à ajuster en permanence. En adoptant des gestes ou des outils pratiques, en créant un environnement propice à la concentration et à la sérénité, et en renforçant nos liens sociaux, il est en tout cas possible de favoriser un climat de sérénité dans notre cadre professionnel.

Chez Plein Espoir, nous croyons en un environnement de travail où chacun peut s’épanouir, et nous nous engageons à promouvoir des pratiques et des solutions qui mettent la santé mentale au centre des préoccupations. Au-delà des objectifs et des résultats, le bien-être des individus reste la clé d’un parcours professionnel durable et enrichissant.


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Travailler avec un trouble psychique : un défi qui fait partie du chemin de rétablissement

Le travail, c’est aussi se reconnecter à soi, à ses compétences et, quelque part, à une forme d’avenir. Cela permet de reprendre confiance en soi de se sentir utile. C’est ce qui me permet dans les moments difficiles

Clément Baissat

Pour ceux qui vivent avec un trouble psychique, le travail peut être bien plus qu’un simple moyen de subsistance. Il devient un lieu de défi, où les jugements, les incompréhensions et les exigences se mêlent parfois, rendant l’intégration difficile. Pourtant, avec un environnement bienveillant et des aménagements adaptés, le travail peut devenir un pilier essentiel dans le parcours de rétablissement. Mais quels sont les soutiens disponibles pour faire de cette expérience un tremplin, et non un obstacle ? Comment instaurer une culture de compréhension et de respect, où chacun puisse s’épanouir pleinement ?

La santé mentale au travail : un enjeu négligé mais essentiel

D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 15 % des adultes en âge de travailler vivent avec un trouble psychique, représentant des millions de personnes en France. Ces individus sont confrontés au défi quotidien de concilier bien-être et exigences professionnelles. Cependant, combien d’entre eux se sentent réellement soutenus par leur employeur ou leurs collègues ?

Ce manque de soutien est souvent lié à des préjugés culturels. Les troubles psychiques sont encore trop souvent considérés comme des problèmes « privés », des “faiblesses” que l’on doit cacher. Ce regard stigmatise les personnes concernées, les éloignant parfois d’opportunités et de soutiens pourtant essentiels. En France, plusieurs associations, comme Santé Mentale France et UNAFAM, militent activement pour que la santé mentale soit mieux comprise et pour encourager une culture d’inclusion dans le monde du travail.

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Déconstruire les stéréotypes pour favoriser un équilibre

Pour que les personnes vivant avec un trouble psychique puissent s’épanouir dans leur travail, il est crucial de déconstruire les stéréotypes qui les marginalisent. Ces préjugés créent une séparation entre “ceux qui vont bien” et “ceux qui souffrent”, entraînant une distance qui se matérialise dans les interactions et parfois même dans une forme d’isolement professionnel.

Prenons l’exemple de Marie (nom d’emprunt), 30 ans, diagnostiquée avec un trouble bipolaire. Après plusieurs mois d’hospitalisation et de traitements, elle décide de reprendre son travail pour renouer avec la vie sociale et retrouver un équilibre. Cependant, dès son retour, elle se heurte à des regards inquisiteurs, des questions maladroites et des silences pesants. Marie raconte : « Ce dont j’aurais eu besoin, c’était de bienveillance et de respect, pas de distance ni de commisération. » Ce type de situation illustre combien le soutien des collègues et des supérieurs peut transformer une réintégration difficile en une expérience positive.

Déconstruire les stéréotypes commence par la sensibilisation. Les entreprises peuvent organiser des ateliers et des formations pour favoriser l’inclusion et mieux comprendre les réalités des troubles psychiques. L’objectif ? Faire en sorte que chacun puisse évoluer dans un environnement où l’écoute, l’empathie et le respect sont au cœur des relations professionnelles.

Le poids du silence : pourquoi le dialogue est-il essentiel ?

En France, seuls 43 % des salariés se sentent suffisamment en confiance pour parler de leur santé mentale avec leur employeur. Pour les personnes vivant avec un trouble psychique, ce chiffre est encore plus bas. Le silence, dans ce cas, devient un poids. Ne pas pouvoir exprimer ses besoins ou ses défis amplifie l’anxiété et renforce l’idée que les troubles psychiques n’ont pas leur place au travail.

Bien entendu, parler de sa situation doit rester un choix personnel. Néanmoins, pour ceux qui souhaitent s’exprimer, il est essentiel que les entreprises créent des espaces de parole sécurisés et confidentiels. Ces discussions peuvent permettre de définir des aménagements simples mais efficaces, comme des pauses supplémentaires ou des horaires adaptés. Santé Mentale France propose des ressources pour guider ces échanges et informer les personnes concernées sur leurs droits et leurs options d’aménagement au travail. Encourager le dialogue dans les entreprises, c’est aussi démontrer que l’on valorise la santé de chaque collaborateur.

travail et troubles psychiques

Des soutiens concrets pour avancer dans son parcours de rétablissement

Pour beaucoup de personnes concernées, le parcours de rétablissement dans un cadre professionnel se construit à travers des ajustements progressifs. Des adaptations d’horaires, des pauses régulières ou des modifications du poste peuvent transformer l’expérience de travail. Ces ajustements nécessitent certes de la flexibilité, mais ils sont souvent essentiels pour que chaque personne puisse se sentir stable, productive et épanouie.

Des associations comme Psycom et HopeStage jouent un rôle crucial en sensibilisant le public et en fournissant des ressources aux entreprises et aux particuliers qui souhaitent mieux comprendre les enjeux de la santé mentale au travail. Elles offrent également des formations et des supports adaptés pour aider les managers à mettre en place des pratiques inclusives et à comprendre les besoins spécifiques des collaborateurs.

Ce qui est fragile en apparence peut être extrêmement solide, il suffit de trouver la bonne manière de l’accompagner.

Clément Baissat

Le statut de travailleur handicapé : un soutien précieux pour certains, une étiquette pour d’autres

Pour de nombreuses personnes vivant avec un trouble psychique, obtenir la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) est une étape cruciale. Ce statut permet d’accéder à des aménagements de poste et à des protections spécifiques contre les discriminations, offrant une sécurité essentielle pour naviguer sereinement dans le monde du travail. Cependant, la démarche n’est pas toujours facile ; certains y voient aussi une « étiquette » qui pourrait influencer les perceptions de leurs collègues et employeurs.

Bien que la demande de RQTH soit parfois perçue comme complexe, elle reste pour beaucoup un levier de stabilité, permettant de poser des limites et de rappeler que le travail doit être un espace respectueux de la santé de chacun. Des ressources supplémentaires sont disponibles via Psycom pour ceux qui souhaitent comprendre le processus de demande et bénéficier de conseils pratiques.

Changer la culture d’entreprise : vers une inclusion véritable

Les stéréotypes entourant la santé mentale évoluent lentement, mais le chemin reste long. Dans une société où la performance est souvent valorisée au détriment du bien-être, redéfinir les notions de réussite et de contribution devient essentiel. Chaque personne vivant avec un trouble psychique qui choisit de s’investir dans le monde du travail témoigne d’un courage et d’une résilience remarquables.

Des associations comme Santé Mentale France et UNAFAM continuent de plaider pour des politiques inclusives, une meilleure formation des managers et une prise de conscience collective des réalités des troubles psychiques. Pour qu’un véritable changement de culture s’opère, il est crucial que les entreprises et leurs dirigeants adoptent des pratiques inclusives, où le bien-être mental de chaque employé est pris en considération. Cela ne signifie pas sacrifier la productivité, mais plutôt comprendre que bien-être et performance sont complémentaires.

Un environnement de travail bienveillant, où chaque personne est acceptée pour qui elle est, peut devenir un lieu où la productivité et le bien-être coexistent en harmonie, favorisant des parcours professionnels enrichissants et durables.

Travailler avec un trouble psychique est un défi de tous les jours, mais c’est aussi une part intégrante du chemin de rétablissement. Les soutiens adaptés, la compréhension et la bienveillance au travail permettent de transformer cette épreuve en une force durable, contribuant ainsi à l’épanouissement personnel et professionnel.

Et vous, avez-vous des expériences ou des conseils à partager ? Rejoignez-nous sur nos réseaux sociaux pour échanger et soutenir ceux qui traversent ce même parcours. Partagez votre histoire, votre résilience inspire les autres !